Même parmi les érudits les plus sceptiques vis-à-vis du christianisme, le tombeau vide de Jésus est classé parmi les faits bien établis concernant le Jésus historique. Cette conclusion est basée sur les preuves suivantes :
La fiabilité historique du récit de l’ensevelissement ;
Le témoignage de Paul ;
Le témoignage des adversaires ;
La découverte du tombeau vide par des femmes.
La fiabilité historique du récit de l’ensevelissement
Comme nous l'avons déjà vu précédemment, les récits des évangiles peuvent être considérés comme des documents historiques, car basés sur les sources premières et extrêmement proches du temps des événements décrits. Si donc le lieu d’ensevelissement de Jésus était connu de ses disciples et des Juifs, on peut facilement déduire l’historicité du tombeau vide. Si Jésus n’était pas réellement ressuscité alors que le site de son ensevelissement était parfaitement connu :
Les disciples n’auraient jamais pu croire à la résurrection de Jésus. En effet, pour un Juif du premier siècle, l’idée qu’un homme puisse ressusciter d’entre les morts alors que son corps gît dans un tombeau, était une contradiction en soi.
Il aurait été peu probable que les disciples aient pu convertir de nouveaux croyants, même s'ils croyaient en la résurrection de Jésus. Tant que le corps aurait été enseveli dans le tombeau, un mouvement chrétien à Jérusalem fondé sur la croyance en la résurrection d’un homme mort, aurait été impossible.
Dans le film « La résurrection de Christ », Clavius l’officier romain fut chargé de retrouver le corps de Jésus, parce que la preuve la plus efficace et la plus sûre de la non-résurrection de Jésus, aurait été de montrer tout simplement du doigt, le tombeau avec son corps mort, afin que tout le monde puisse voir qu’il n’était pas ressuscité. Or le corps mort de Jésus n'a jamais été retrouvé.
Pour ces trois raisons, l’exactitude du récit de l’ensevelissement atteste l’historicité du tombeau vide. Selon John Robinson de l’Université de Cambridge, l’ensevelissement de Jésus dans le tombeau est « l’un des faits les plus anciens et le mieux attesté que nous avons au sujet de Jésus ».
Le témoignage de Paul
On peut mentionner deux aspects de la preuve apportée par Paul :
Dans la tradition orale citée par Paul dans 1 Corinthiens 15.3-5, l’expression « il est ressuscité » qui suit « il a été enseveli » sous-entend que le tombeau était vide. Un juif du premier siècle n’aurait pas pu penser autrement. Comme E.L. Bode le fait remarquer, l’idée d’une résurrection spirituelle alors que le corps repose encore dans le tombeau, est propre à la théologie moderne. Pour les Juifs, ce sont les restes humains dans le tombeau, en particulier les ossements, qui étaient l’objet de la résurrection, d’où les pratiques funéraires juives qui voulaient que l’on conserve soigneusement les ossements des morts dans des ossuaires pour la résurrection des morts à la fin des temps. On ne peut plus douter que Paul, ainsi que la tradition chrétienne qu’il cite, présupposent l’existence du tombeau vide.
L’expression « le troisième jour » se réfère probablement à la découverte du tombeau vide. En effet, puisque personne n’a été le témoin oculaire du moment de la résurrection de Jésus, comment les premiers chrétiens ont-ils pu s’arrêter sur la date du « troisième jour » pour sa résurrection ? La réponse la plus probable est que cette date correspond à la découverte du tombeau vide par les femmes, disciples de Jésus. Par conséquent, on a désigné ce jour comme étant celui de la résurrection elle-même, autrement dit, le temps de l’évènement indique également que l’évènement a effectivement eu lieu. Nous avons donc dans cette formule chrétienne citée par Paul, des preuves extrêmement anciennes qui attestent l’existence du tombeau vide.
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