27 mars 2016

Le Seigneur est réellement ressuscité !

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La Mort de Jésus

La mort de Jésus suite à la crucifixion, est bien attestée dans les écrits du Nouveau Testament. Mais plusieurs sources extrabibliques mentionnent également la mort de Jésus de Nazareth. Flavius Josèphe, historiographe judéen de la deuxième moitié du premier siècle et d'origine juive, a écrit :

Vers le même temps vint Jésus, homme sage, si toutefois il faut l'appeler un homme. Car il était un faiseur de miracles et le maître des hommes qui reçoivent avec joie la vérité. Et il attira à lui beaucoup de Juifs et beaucoup de Grecs. C'était le Christ. Et lorsque sur la dénonciation de nos premiers citoyens, Pilate l'eut condamné à la crucifixion, ceux qui l'avaient d'abord chéri ne cessèrent pas de le faire, car il leur apparut trois jours après être ressuscité, alors que les prophètes divins avaient annoncé cela et mille autres merveilles à son sujet. Jusqu'à maintenant encore, le groupe des chrétiens, ainsi nommé après lui, n'a pas disparu.

Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, Livre XVIII

Certes, on peut mettre en doute l’authenticité de ce passage. Comme Voltaire l’a bien remarqué, « si Josèphe l’avait cru Christ, il aurait donc été chrétien » (Voltaire, Dictionnaire philosophique, rubrique « Christianisme »). Mais ne soyons pas trop rapides à juger le passage entier de Josèphe comme une interpolation chrétienne rajoutée au IVe ou Ve siècle. Il est plus probable que le texte ne serait que partiellement remanié : une fois les expressions à connotation chrétienne retirées, il apparaît un texte cohérent, conforme au style de Josèphe, où Jésus est simplement considéré comme « un homme sage ». C'est le point de vue de la majorité des spécialistes aujourd’hui. On peut dire avec certitude que le Testimonium Flavianum atteste la mort de Jésus de Nazareth suite à la crucifixion.

Un autre historien romain, Tacite a écrit vers 110 :

Mais aucun moyen humain, ni largesses impériales, ni cérémonies expiatoires ne faisaient taire le cri public qui accusait Néron d'avoir ordonné l'incendie. Pour apaiser ces rumeurs, il offrit d'autres coupables, et fit souffrir les tortures les plus raffinées à une classe d'hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. Ce nom leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Ponce Pilate. Réprimée un instant, cette exécrable superstition débordait de nouveau, non seulement dans la Judée où elle avait sa source, mais dans Rome même, où tout ce que le monde enferme d'infamies et d'horreurs, afflue et trouve des partisans.

Tacite, Annales, Livre XV, Chapitre 44

Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Commagène en Anatolie, a écrit dans le deuxième siècle :

Ce n'est pas tout ; plusieurs villes d'Asie lui envoyèrent des députés au nom des Chrétiens, pour lui servir d'appuis, d'avocats et de consolateurs. On ne saurait croire leur empressement en de pareilles occurrences : pour tout dire, en un mot, rien ne leur coûte. Aussi, Pérégrinus sous le prétexte de sa prison, vit-il arriver de bonnes sommes d'argent et se fit-il un gros revenu. Ces malheureux se figurent qu'ils sont immortels et qu'ils vivront éternellement. En conséquence, ils méprisent les supplices et se livrent volontairement à la mort. Leur premier législateur les a encore persuadé qu'ils sont tous frères. Dès qu'ils ont une fois changé de culte, ils renoncent aux dieux des Grecs, et adorent le sophiste crucifié dont ils suivent les lois.

Lucien de Samosate, La Mort de Pérégrinus

Nous possédons aussi un manuscrit daté du VIIe siècle et qui est une lettre d’un père à son fils « Mara, fils de Sérapion, à Sérapion, mon fils, salut ! » :

Que devons-nous dire quand les sages sont conduits de force par des tyrans ? [...] Quel bénéfice les Athéniens ont-ils tiré de la mise à mort de Socrate, vu qu'ils ont reçu comme rétribution, la famine et la peste ? Ou les habitants de Samos en brûlant Pythagore, vu qu'en une heure tout leur pays a été couvert de sable ? Ou les Juifs du meurtre de leur roi sage, vu que de ce moment même, ils ont été privés de leur royaume ? Car Dieu a vengé avec justice la sagesse des trois : les Athéniens sont morts de famine ; les habitants de Samos ont été irrémédiablement recouverts par la mer ; et les Juifs, livrés à la désolation, expulsés de leur royaume, sont dispersés dans tous les pays. Socrate n'est pas mort, grâce à Platon ; Pythagore non plus, grâce à la statue d'Héra ; et le roi sage non plus, grâce aux nouvelles lois qu'il a établies.

Mara bar Sérapion, Manuscrit de la British Library, le Ms. Add. 14 658

La majorité des spécialistes sont d’accord pour dire que le « roi sage » des Juifs qui a été mis à mort mais qui a aussi laissé des lois, désigne Jésus de Nazareth, évoqué dans des termes non chrétiens.

Un autre document qui atteste la mort de Jésus de Nazareth, se trouve dans le Talmud :

En ces jours-là, il y eut de nombreux combats et de grandes dissensions en Judée entre les Pharisiens et les « brigands » en Israël qui suivirent Jeshu’ah ben Pandera le Nasoréen qui fit de grands miracles en Israël jusqu’à ce que les Pharisiens l’aient vaincu et le pendirent sur un poteau.

Talmud, Sanhedrin 67a, MS Hébraïque 1280, fol. 123 v, BNF

La veille de Pâques, on a pendu Yéshu (Jésus). Pendant les 40 jours qui précédèrent l’exécution, un héraut allait en criant : « Il sera lapidé parce qu’il a pratiqué la magie et trompé et égaré Israël. Si quiconque a quelque chose à dire en sa faveur qu’il s’avance en son nom. » Mais on ne trouva personne qui témoignât en sa faveur et on le pendit la veille de Pâques.

Talmud, Sanhédrin 43a

Etant donné la brutalité de la flagellation et de la crucifixion qui s’en suivait, il est certain d’un point de vue historique, que Jésus était réellement mort avant sa mise au tombeau. Face aux multiples témoignages extrabibliques, même un sceptique comme John Dominic Crossan, cofondateur du controversé « Jesus Seminar », a dû conclure :

La crucifixion de Jésus est aussi certaine que n’importe quel fait historique peut l’être.

John Dominic Crossan, Jesus : A Revolutionary Biography

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